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27 septembre 2010

Un samedi soir à Lille

Anderlecht, samedi, 16h. Nous prenons l'autoroute. Direction Lille. La pluie nous rejoint et rend notre trajet  désagréable et pénible.
17h30. Nous sommes enfin à Lille. La pluie, froide, tombe encore, ne tombe plus, tombe à nouveau. C'est lassant!!
Fatigués, nous nous réfugions dans la plus grande librairie du monde, le "Furet du Nord". Mauvaise idée. Il y a un monde fou. Nous ne trouvons pas le livre que nous cherchions. Après un rapide tour côté BD, nous sortons, à la limite de la nausée. La pluie, plutôt que cette foule!!
Nous allons vers la gare, espérant y trouver quelque chose de léger à manger. Peine perdue. La petite restauration n'a pas la cote par ici. Ce n'est pas que nous avons faim, mais la soirée sera longue et nous voulons en profiter pleinement. Pas question que nos estomacs viennent crier famine dans quelques heures.
Direction "Euralille". Là, une croissanterie nous attire. Deux croissants, deux pains au chocolat et une bouteille d'eau. Il ne nous en faut pas plus. Les croissants et les pains au chocolat sont délicieux. Nous nous sentons mieux.

Il est temps maintenant de nous diriger vers le Zénith. Nous allons enfin y rencontrer Monsieur Léonard Cohen. Six mois que nous attendons cette évènement. Pourvu que la soirée soit bonne!

20h. Voilà déjà une demi-heure que nous sommes à nos places. La salle est comble.
Les musiciens s'installent sous les applaudissements. Puis arrive un petit homme gris, avec un chapeau. Il court. Et, là, du jamais vu, toute la salle se lève pour l'accueillir et l'acclamer. Léonard Cohen est sur scène!!
Il promet : "Ce soir, nous vous donnerons tout ce que nous avons". Et ils ont tout donné. Et nous, nous avons tout pris!

Sa voix grave et basse. Si basse parfois qu'on se demande comment nous pouvons encore l'entendre. Ses musiciens et ses choristes exceptionnels. Et ses chansons, bien sûr. Des chansons d'amour belles, si belles, terriblement émouvantes. Des chansons de désamour aussi, cruelles et ironiques. Des chansons sur notre monde, engagées, noires et pessimistes à faire froid dans le dos. Mais aussi des chansons d'espoir, petites étincelles d'optimisme.

Moi, je ne connaissais que les classiques de Léonard Cohen (Dance Me To The End Of Love, Suzanne, Hallelujah, I'm Your Man, So Long Marianne). C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai découvert son répertoire, sa poésie. Des paroles fortes, crues et ironiques ou douces et humbles. Des paroles parfois très énigmatiques.Des paroles qui vont droit au cœur. Toujours. Des paroles dont j'ai pu capter tout le sens grâce à une idée de génie. Traduites en français, elles étaient projetées sur deux écrans géants.

J'ai découvert l'homme aussi. Une belle découverte. Un homme qui vit, pas un homme qui regarde vivre. Un homme qui aime, qui souffre, qui se révolte, qui crie, qui espère, qui prie, qui chante. Un homme humble et toujours capable d'admiration et de respect. Il suffit de le voir écouter ses musiciens. Il se met un peu en retrait, pose son chapeau sur son cœur et les écoute dans un attitude proche du recueillement. Puis, il les salue. A chaque fois.
Un homme d'une grande élégance sur scène. Très sobre dans ses attitudes, ses gestes et ses commentaires. Tout passe par son regard et son merveilleux sourire. Un homme attachant et vrai.

Trois heures de spectacle. Trois rappels. Une soirée inoubliable.
C'est la tête pleine de chansons que nous avons pris le chemin du retour.
La pluie s'est à nouveau invitée! Mais, si elle nous a rendu le trajet fatiguant, une fois de plus, elle n'aura pas réussi à effacer le soleil qui réchauffait nos cœurs.

Je vous disais plus haut que Léonard Cohen chante aussi l'espoir.
Je terminerai donc en vous citant quelques paroles d'une des chansons qui m'a le plus touchée :
Anthem (Hymne).

Don't dwell on what
Has passed away
Or what it yet to be
...
Ring the bells that still can ring
Forget your perfect offering
There is a crack in everything
That's how the light gets in.


Ne vous attardez pas
Sur ce qui est passé
Ou sur ce qui va venir
...
Sonnez les cloches qui peuvent encore sonner
Oubliez vos offrandes parfaites
Il y a une fissure en toute chose
C'est ainsi qu'entre la lumière.

Excellente semaine.
1001 bisous lumineux.

Lavande


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Commentaires
I
Comme j'aime beaucoup ce que tu fais, je me permet de t'inviter sur Sirpriz.<br /> Il y a une super ambiance entre Sirpriziens (des swaps, un forum etc) !<br /> <br /> A bientôt j'espère !<br /> <br /> Isa de Martinique
S
Merci pour ce très beau moment d'émotion mais aussi d'écriture. A savourer avec, dans la tête, une mélodie...
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