Réflexions
Bonjour les voyageurs de la toile,
Réflexion, répétition, perte de repère, multiplication, fragmentation, éclatement, émerveillement, fascination, amusement, infini
Mais où donc vous emmène-je ? A la rencontre d’une œuvre de Daniel Buren.
Dans une salle du musée Pompidou de Metz, dépouillée à l’extrême puisque vêtue d’un seul mur de miroirs dans lesquels se reflète à l’infini, à travers l’énorme baie vitrée, le paysage offert par la ville, nous jouons à notre tour avec cette réflexion répétitive. Le photographe s’amuse à trouver l’angle parfait afin de fixer son sujet tout en veillant à ne pas paraître sur l’image. Pas si facile que cela…
Si vous voulez lire ma longue démarche créatrice, lisez ceci, sinon, je ne vous en voudrai pas de sauter ce passage ;-)
Cette page a été réalisée en plusieurs étapes.
L’idée du fond de page est venue comme une fulgurance lorsque j’ai vu le très beau sketch proposé par nos scropines Nefertiti et Elisa sur STS pour le challenge 2 du mois de juin. La patouille avec le masque « Mini cubist » s’imposait sans aucun doute possible. J’ai sorti mes pinceaux, godets, Gesso et peintures acryliques et laissé aller la main avec plaisir. J’ai posé ensuite quelques tâches avec la Distress Stain sous la photo pour ne faire apparaître que quelques discrètes éclaboussures sur la page.
Quelques bouts de papiers pour relever le cliché et voilà la page posée sur un chevalet pour que je puisse juger de l’ensemble… Très souvent, je sollicite l’œil avisé de mon petit homme d’amour, et cette fois encore il me conseille judicieusement. C’est bien mais…. « Il y a un peu trop de vide sous la photo, tu n’en n’aurais pas une autre à poser ? »
Alors ça cogite, dans ma tite tête, et très vite, je relance une partie de patouillage pour mieux habiller la page. Il avait raison, c’est bien mieux. Je lui montre alors les photos que j’avais réservées pour une, voire deux autres pages. « Elles sont belles, mais trop grandes, elles vont envahir l’espace… Et puis, tu ne peux pas les découper… Laisse ta page telle quelle, elle est bien ainsi » me dit-il.
Impossible de laisser tomber, je sens qu’il y a encore quelque chose à faire. Alors sans aucune hésitation, je glisse le papier glacé sous la caresse de la lame du massicot et puis promène mes bouts de photos récoltés sur la page. Ils se posent avec évidence pour montrer l’écho de l’image… Dernier éclair, dans ma caboche, une page sur les miroirs sans miroirs… Par chance, j’ai rangé dernièrement le meuble de la salle de bains et y ai retrouvé deux petits miroirs de poche. Il n’y a pas de hasard, si j’en ai besoin maintenant. Je prends le plus petit au bord noir, écris au marqueur à alcool, le lieu, la date et puis le colle dans le coin inférieur droit.
Retour sur le chevalet et les jours passent… La page me va comme ça, il ne reste plus qu’à la photographier et à la poster. La photo n'est pas assez lumineuse mais il faudra s'en contenter. Désolée.
Je vous souhaite une très belle semaine et vous dis à bientôt,
Bisourires à l'infini,
Matsy